Les parfums font frissonner leurs narines !
Le 28 février, les élèves de Terminale suivant la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » ont eu l’occasion d’affûter leur sensibilité aux parfums et aux odeurs, lors d’un atelier animé par l’aromathérapeute (et Heilpraktikerin für Psychotherapie) Mathilde Saingeon. Placés face à un dilemme cornélien : « Préféreriez-vous perdre à tout jamais l’usage du téléphone portable ou votre odorat ? », les élèves, en bons humanistes cultivés qu’ils sont, ont tous choisi de sacrifier leurs chers téléphones, pressentant ou subodorant le rôle indispensable que les sensations olfactives jouent dans notre joie de vivre. Après un exposé sur le fonctionnement et la richesse trop souvent insoupçonnée du sens de l’odorat, un défi les attendait : comment mettre des mots sur ces sensations ? Les mots manquant, ils en ont emprunté aux autres sens pour décrire les arômes qui leur ont été soumis : odeur « ronde et enveloppante », avec des « nuances de marron » pour l’une, d’abord « douce, sucrée et veloutée » puis qui « devient violente avec une intensité de coup de fouet » pour l’autre. Enfin, Mathilde Saingeon leur a demandé de décrire le personnage allégorique qui correspondrait à la senteur choisie : et c’est ainsi que, chez nos élèves, l’ylang-ylang est apparu sous les traits d’une femme fatale, la bergamote sous ceux d’un danseur étoile et le tonka a revêtu la carrure d’une femme « imposante », habillée à la mode « des années 60-70 : du velours, de la laine, des couleurs riches, chaudes et vives » !
L’atelier aura permis à nos élèves de réfléchir activement (et en dégustant une madeleine... !) à l’un des thèmes de leur programme : comment exprime-t-on sa sensibilité ?
